Delhi, la capitale vibrante de l’Inde, est une ville qui respire l’histoire à chaque coin de rue. Avec ses monuments majestueux, ses quartiers animés et sa riche culture, Delhi est un véritable trésor de l’histoire indienne. Remontons le temps et plongeons dans l’histoire fascinante de cette ville captivante.
L’ancienne Delhi
L’histoire de Delhi remonte à l’Antiquité, avec des preuves de peuplements humains remontant à plus de 5 000 ans. Les fouilles archéologiques ont révélé des vestiges de la civilisation de la vallée de l’Indus dans la région de Delhi, ce qui témoigne de la présence de cultures avancées dès cette époque lointaine. Au fil des siècles, Delhi est passée entre les mains de différentes dynasties, notamment les Maurya, les Gupta et les Rajputs.
L’ère des sultanats
L’ère des sultanats de Delhi, qui s’étend du XIIe au XVIe siècle, marque une période importante dans l’histoire de Delhi. C’est au XIIe siècle que Muhammad Ghûrî, un sultan turc, conquiert Delhi en 1192 et établit le premier sultanat à Delhi. Cette victoire a ouvert la voie à une série de dynasties musulmanes qui allaient régner sur la région pendant plusieurs siècles.
Les dynasties qui se succédèrent incluent les esclaves, les khaldjis, les tughlaqs, les sayyids et les lodhis. Chacune de ces dynasties a apporté sa marque distinctive à Delhi, tant sur le plan architectural que culturel. Les souverains sultanats ont construit de nombreux monuments emblématiques qui subsistent encore aujourd’hui, témoins de leur grandeur passée.
L’un des monuments les plus célèbres de cette période est la mosquée Qûtb Mînâr, construite par Qûtb ud-Dîn Aibak, le fondateur de la dynastie des esclaves. Cette mosquée, avec sa tour de 73 mètres de haut, est un exemple magnifique de l’architecture indo-islamique et est considérée comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’époque.
Un autre monument remarquable est le tombeau de Ghiyas ud-Din Tughlaq, construit par Ghiyas ud-Din Tughlaq, le fondateur de la dynastie tughlaq. Ce mausolée en grès rouge présente une architecture élégante et est un exemple précoce de l’utilisation de l’architecture en arc et en dôme dans la région.
Le fort rouge, construit sous le règne des sultanats de Delhi, est un autre symbole important de cette époque. Il a été érigé par Shah Jahan, le célèbre empereur moghol, qui a également construit le Taj Mahal à Agra. Le fort rouge, avec ses murs massifs et ses structures imposantes, était à la fois une résidence royale et une forteresse militaire.
Au cours de l’ère des sultanats, Delhi était également un centre important pour l’éducation, les arts et la culture. Les sultans et leurs cours étaient des mécènes généreux, soutenant des poètes, des érudits et des artistes. La littérature en persan et en ourdou a prospéré à Delhi, et des œuvres littéraires importantes ont été produites pendant cette période.
Cependant, l’ère des sultanats de Delhi n’était pas exempte de conflits et de troubles. Des luttes de pouvoir internes et des invasions étrangères ont souvent secoué la région, entraînant des périodes de chaos et d’instabilité.
L’ère moghole
L’ère moghole à Delhi, qui s’étend du XVIe au XIXe siècle, représente une période d’apogée artistique, culturelle et architecturale dans l’histoire de la ville. Cette ère a débuté avec l’arrivée de l’empereur moghol Babur à Delhi en 1526, marquant le début d’une dynastie qui allait régner sur l’Inde pendant plusieurs générations.
Sous les règnes des empereurs moghols, Delhi est devenue le centre du pouvoir impérial et a connu une période de prospérité et de grandeur. L’empereur Akbar, l’un des souverains les plus célèbres de cette dynastie, a transféré la capitale de Delhi à Agra, mais son petit-fils Shah Jahan a ramené la capitale à Delhi et a laissé un héritage architectural inégalé.
Le monument emblématique de l’ère moghole à Delhi est le Taj Mahal, construit par Shah Jahan en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal. Ce magnifique mausolée en marbre blanc est considéré comme l’une des merveilles du monde et est un chef-d’œuvre de l’architecture moghole. Sa symétrie parfaite, ses jardins luxuriants et ses détails exquis en font une destination incontournable pour les visiteurs du monde entier.
Outre le Taj Mahal, Shah Jahan a également construit d’autres monuments célèbres à Delhi. Le Fort Rouge, construit en grès rouge, est un complexe imposant comprenant des palais, des mosquées et des jardins. Il servait de résidence royale et de centre administratif de l’empire moghol. Les visiteurs peuvent encore admirer ses portes majestueuses, ses cours spacieuses et ses architectures élaborées.
L’ère moghole à Delhi a également été marquée par une grande effervescence artistique et culturelle. Les empereurs moghols étaient des mécènes généreux qui soutenaient les arts et les lettres. Les miniatures mogholes, avec leurs couleurs vibrantes et leurs détails minutieux, ont atteint leur apogée pendant cette période. La musique, la danse et la poésie ont également prospéré à la cour moghole de Delhi.
Cependant, l’ère moghole à Delhi n’a pas été sans défis. Les conflits internes pour le pouvoir, les invasions étrangères et les pressions politiques ont souvent secoué l’empire moghol. Au fil du temps, la puissance et l’influence des empereurs moghols ont diminué, et Delhi est tombée sous le joug des envahisseurs persans et afghans.
Malgré les turbulences politiques, l’ère moghole a laissé un héritage durable à Delhi. Les monuments magnifiques construits pendant cette période continuent d’inspirer l’admiration et l’émerveillement, témoignant de la grandeur et du raffinement artistique de cette époque. Les jardins moghols, les mosquées et les mausolées dispersés dans la ville rappellent l’époque où Delhi était le joyau de l’empire moghol.